Né le 25 décembre 1927 dans un foyer ouvrier, Georges Besse suit un parcours scolaire remarquable qui le mène à l’École polytechnique. Sorti deuxième de sa promotion, il intègre le Corps des mines. Ce titre d’ingénieur, qu’il portera toute sa vie avec fierté, le conduit à être ingénieur de fond aux mines de fer de Bazailles puis ingénieur du service des mines de Béthune.

En 1955, il rejoint le Commissariat à l’Énergie Atomique et devient l’un de ceux qui donneront corps au programme nucléaire français en prenant la charge du développement de la séparation isotopique par diffusion gazeuse. À partir de 1958, il est directeur général de la société USSI qui est chargée de la construction de l’usine de Pierrelatte. Il en restera le gérant jusqu’en 1985.

 En 1974, il préside le directoire d’Eurodif, qui a en charge la construction de la plus grande usine d’enrichissement d’uranium du monde, au Tricastin. Quatre ans plus tard, il devient président de la Compagnie générale des matières nucléaires (COGEMA) et fait de cette entreprise la première du monde pour sa place dans l’ensemble du cycle du combustible nucléaire.

Une nouvelle étape s’ouvre en 1982, lorsque Georges Besse accepte la responsabilité du groupe Pechiney-Ugine-Kuhlmann, lourdement déficitaire et tout juste nationalisé. Il y apporte la pleine mesure de ses capacités de gestionnaire.

À la recherche d’un homme capable de redresser la situation de la Régie Renault au bord du gouffre, le Gouvernement lui confie en 1985 la présidence du grand constructeur automobile. Alors qu’il consacre son énergie et son talent à la réussite de cette mission, il est victime d’un attentat terroriste, le 17 novembre 1986. C’est pour honorer la mémoire de ce patron d’exception, de cet homme vrai et juste, que son épouse, ses proches et de grands industriels ont créé la fondation qui porte son nom.